Après cette année de lutte pour la défense de l'Ecole, nous invitons parents, enseignants, citoyens à venir nous rejoindre autour d'un pique-nique citoyen, dimanche 5 juillet à partir de midi sur la plage de Sciez-sur-Léman (voir la carte ci-dessous).
Ce sera également l'occasion de soutenir les enseignants désobéisseurs.
Venez nombreux, en famille! On compte sur vous!
Profondément choqués par les sanctions qui pleuvent sur les enseignants désobéisseurs, dont faut-il le rappeler la désobéissance responsable et réfléchie n'avait de fondement que dans l’intérêt de l'enfant, le Collectif Parents 74 a rédigé une lettre de soutien que nous vous proposons d'envoyer individuellement à votre convenance et selon vos disponibilités :
par courrier postal et/ou électronique au nouveau ministre de l’Education Nationale
par courrier postal et/ou électronique à l’inspecteur académique de notre département
aux inspecteurs académiques de Marseille (pour Erwan Redon, convoqué le 7 juillet) et Toulouse (pour Alain Refalo, convoqué le 9 juillet): jusqu'à la date de la convocation 1 envoi/jour par la poste et/ou plusieurs envois/jour par mail.
Conscient de l’importance
de la mobilisation des salariés de l’éducation et des parents contre les
réformes DARCOS et PECRESSE et inquiet de cette forme de résistance inédite,
le gouvernement espère briser la contestation par la
répression, multipliant sanctions
financières et administratives, pressions et
intimidations…
La coordination nationale
Ecole en Danger dénonce notamment les procédures
disciplinaires qui visent les enseignants désobéisseurs etappelle tous les collectifs mobilisés et, plus largement, tous ceux qui sont
conscients de la gravité des attaques portées contre l’école et ceux qui osent
la défendre, à soutenir les enseignants sanctionnés et
particulièrement :
-Erwan
REDON, professeur des écoles à
Marseille (13), syndicaliste et militant, qui a exprimé dans une
tribune sur Rue 89 les raisons pour lesquelles il est réfractaire aux
mesures en cours. Après avoir subi un retrait de salaire de trente-deux jours et un refus d’organisation de
classe verte, il est convoqué à
Marseille le 7 juillet à9h devant la commission paritaire
siégeant en formation disciplinaire pour « insuffisance
professionnelle » et risque le licenciement. La CNEED appelle à signer et
faire signer la
pétition de soutien et à venir nombreux de chaque département à Marseille le
7 juillet.
-Alain
REFALO, instituteur à Colomiers
(31), qui a initié le mouvement de
résistance pédagogique par la publication de lalettre à son inspecteur : « En
conscience, je refuse d’obéir ». Après avoir subi un retrait de
quatorze jours de salaire et un refus de promotion au grand choix pour avoir mis
en place un atelier théâtre sur le temps de l’aide personnalisé, il est convoqué
à Toulouse le jeudi 9 juillet à 15h devant la
commission paritaire siégeant en formation disciplinaire pour « refus
d'obéissance, manquement au devoir de réserve, incitation à la désobéissance
collective etattaque publique
contre un fonctionnaire de l'Education Nationale ».(Les modalités de soutien seront
communiquées dès que possible. Voir le blog de résistance pédagogique pour
l’avenir de l’école : http://resistancepedagogique.blog4ever.com). Pétition de soutien
La
coordination nationale Ecole en danger invite à mener des actions de solidarité
et à dénoncerces mesures de
répression qui ne pourront venir à bout de cette résistance collective pour un
service public d’éducation de qualité pour tous.
Erwan Redon,
professeur des écoles à l’école des Convalescents (1er), fait partie
des désobéisseurs. Depuis plusieurs mois, les
désobéisseurs ont entamé un mouvement de résistance contre la casse organisée
du service public d’éducation.
Erwan Redon est
convoqué le 7 juillet 2009 devant une commission disciplinaire de l’Inspection
d’académie des Bouches-du-Rhône. Il
risque d’être licencié de l’Education nationale. Officiellement, il lui est
reproché une "insuffisance professionnelle", expression suffisamment
vague pour permettre l’arbitraire le plus inventif lors de l’instruction du
dossier.
La vérité, c’est qu’Erwan
Redon dérange. Hiérarchie omnipotente, programmes scolaires rétrogrades et
utilitaristes, fichage généralisé des élèves, « politique migratoire » qui
enferme puis expulse des familles dont les enfants devraient être en classe… ses critiques du système et son
militantisme, pédagogique comme politique, ont braqué l’Inspection d’académie
(IA).
Depuis 2005, il refuse l’inspection
comme lui autorise à le faire la note de service du 13 décembre 1983,
publiée au BO du 20 décembre de la même année.
Fin 2006, alors qu’il est enseignant
à l’école de La Paix (6e), il s’est vu refuser l’organisation
d’une classe de neige (la suite est connue : parents qui protestent
contre la privation de sortie de leurs enfants, finissent d’abord en garde
à vue puis au tribunal). Erwan, quant à lui, fut immédiatement suspendu.
Publiquement pour « insuffisance professionnelle », en coulisses
parce qu’il refusait d’être inspecté.
Plus récemment, pour avoir refusé de
mettre en place l’aide personnalisée telle que l’imposait sa hiérarchie,
comme de nombreux désobeisseurs dans le département, il s’est vu ponctionner 32 jours de salaire !
Alors que le
mouvement des désobéisseurs s’amplifie nationalement, la répression qui
s’ensuit est à géométrie variable selon les académies. Dans les
Bouches-du-Rhône, l’IA a donc décidé de
mater les fonctionnaires frondeurs. Et de solder au passage le
« dossier Erwan Redon » ?
Aujourd’hui, parce qu’il pense différemment, Erwan risque
de perdre son emploi !
Et comme un fait
exprès, il est convoqué en commission disciplinaire le même jour que les
délibérations du bac, le mercredi 7 juillet au matin. La solution trouvée par
l’IA pour empêcher la mobilisation et le soutien de ses collègues du
secondaire ?
La journée de mobilisation "Ecole en Danger" du 17 mai intitulée "Ils veulent couler l'école, remettons-la à flot" a vu un peu partout en France des manifestations originales autour de l'eau. Pour en savoir plus, lire la revue de presse, voir les vidéos des actions menées, RDV sur le site de l'opération.
Exemple en Rhône-Alpes, un reportage dans le 19/20 sur France3:
Comme cela circule pas mal dans les collectifs, les enfants vont pouvoir se préparer et l'on sera curieux de voir l'analyse qui sera faite des résultats...
Pas de surprise à attendre sans doute, vus les précédents pour celles de CM2 en janvier. Le ministère s'était félicité des résultats obtenus, sans évoquer d'ailleurs qu'il en manquait 22% ou qu'elles n'avaient pas été notées comme demandé!! Pour lire l'annonce officielle de ces résultats par le ministère (que le ministre n'a même pas fait lui-même) et les résultats par académie/département, RDV sur le site du ministère.
Enfin à lire également la lettre d'une maman déterminée qui explique pourquoi elle ne mettra pas son enfant de CE1 à l'école la semaine des évaluations. Elle encourage d'autres parents à réutiliser sa lettre pour faire de même.
L'association "Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui" appelle à un pique-nique citoyen aux Glières le 17 mai. Ce rassemblement est organisé pour la 3ème année consécutive afin de refuser la récupération politicienne des combats et des valeurs de la Résistance par le chef de l’État et pour célébrer les valeurs de fraternité et de solidarité du programme du Conseil national de la Résistance (CNR).
Compte-tenu du passé historique des Glières, le rassemblement du 17 mai se veut sans banderole ni slogan. Mais la présence d'Alain Refalo, auteur de la lettre "En conscience, je refuse d'obéir !" et initiateur du mouvement de désobéissance civile dans l'Education Nationale, invité pour témoigner de la lutte actuelle des enseignants du primaire en résistance contre le démantèlement programmé de l'école de la République, devrait atteindre le même objectif.
Ce slam, je l'ai écrit il y a six mois, selon l'inspiration du jour - comme chaque fois. Il n'est sur aucun de mes deux albums, mais, depuis le mois de janvier, je l'intègre à mon spectacle en tournée. Les réactions sont à chaque fois très bonnes. Il est même arrivé que le public se lève pour l'applaudir. A la sortie, on me demande où on peut le trouver. Si bien que j'ai fini par en faire un clip, à la hâte, avec mon réalisateur attitré Mehdi Idir. Nous l'avons tourné dans une école de Saint-Denis.
Le thème de l'école m'intéresse et me préoccupe. Mais l'idée (ou le déclic) m'est venue lors d'un atelier d'écriture avec des élèves de CM2, dans une école d'Epinay. J'ai rencontré une institutrice pleine de bonne volonté, qui bosse comme une folle. Pour organiser une sortie avec ses élèves à la Cité des Sciences, comme on ne lui donne aucun moyen de le faire, elle a mobilisé ses élèves pour qu'ils gagnent des places sur Internet. J'ai trouvé ça tellement triste et déplorable qu'on puisse en arriver là. Vous vous rendez compte, elle n'a pas les moyens d'emmener ses élèves en sortie !
Je n'attends rien de l'Education nationale, mais je ne comprends pas que les professeurs soient si mal payés quand on sait quelles responsabilités pèsent sur eux. Ils doivent assurer l'enseignement, le confort et la sécurité de trente enfants quotidiennement. J'ai beaucoup de respect pour eux et je suis scandalisé qu'ils soient à ce point dévalués au niveau du salaire. J'ai eu envie de réagir.
A mon niveau, je fais ce que je peux. Je n'ai rien à faire dans des réunions ministérielles, je n'ai aucune légitimité. En revanche, je rencontre des élèves, j'anime des ateliers d'écriture et de slam, je fais inviter des jeunes à des concerts (et pas seulement à mes spectacles)